Il marche,
Il marche, il avance sans but, chaque pas est une lutte
La route est poudreuse, le soleil moqueur
Et la nature boudeuse égrène ses heures
Il marche, il avance droit devant, sans espoir sans élan
Le chemin est sans fin, et les oiseaux joyeux
Dans l’ombre des grands pins, pépient à qui mieux mieux
Sans le voir, lui qui marche
Il marche, il marche seul, sans envie ni raison
Le vent est son linceul, le ciel son oraison
Il marche, il chancelle,
Le sol sous ses pieds et les cailloux en nombre
Il marche, le temps l’appelle,
La mémoire en pénombre
Les chants évaporés ont fui dans le brouillard
Désormais, la nuit broie du noir
Il est celui qui marche
